[17 mars 2006]
OCE et SAUVAL : « AU SITOM C’EST TOUJOURS PLUS ! »
Plus grand, plus cher, plus inadapté.
Alors qu’il aurait dû se cantonner, avant sa dissolution, au démantèlement de l’incinérateur et à la dépollution des lieux et des alentours, le SITOM s’apprête à investir près de deux millions d’euros pour créer un mégacentre de transfert avec presse à balles, une installation totalement disproportionnée par rapport aux besoins, sauf à considérer que la production des ordures va encore augmenter considérablement dans le proche avenir.
Naguère, il était question d’un incinérateur de 50 000 tonnes qui ne pouvait s’implanter ailleurs que dans l’une des plus petites communes du Cap Sizun, même si, pour la forme, on avait cité Poullan ou Plozévet.
Après l’échec de ce premier projet, on recommence le même scénario, cette fois pour une plate forme de transfert, et toujours dans la même commune, en ayant avancé une « étude économique » favorable au regroupement circonscrit aux trois communautés de communes adhérentes au SITOM.
Le projet présenté au comité syndical à Primelin le 14 mars par le Cabinet Merlin est basé sur un gisement de 20 000 tonnes (jamais atteint jusqu’à présent), c'est-à-dire qu’il ne tient aucun compte d’une réduction nécessaire de la production de déchets. Il faut rappeler que les fermentescibles (30 à 50%) pourraient facilement être séparés, en particulier dans les communes rurales, où l’on peut largement développer le compostage de jardin.
Il faut souligner aussi que le Cap Sizun trie mieux que les autres et apporte le plus petit tonnage de déchets, et c’est pourtant sur son territoire qu’on envisage d’implanter le centre de stockage des balles et de transfert.
Et comme la facturation continue d’être indexée sur l’imposition mobilière, il est facile de comprendre que les citoyens-consommateurs du Cap, quels que soient leurs efforts, paient pour les mauvais trieurs que sont, par exemple, les habitants du Haut Pays bigouden.
On voit par là que le système continue de marcher sur la tête !
Qui a intérêt à poursuivre dans cette voie ?
Nos associations n’ont cessé d’appeler la population à se mêler de cette affaire mal engagée après des années de dysfonctionnement d’un incinérateur sur la commune de Confort.
Nous ne comprenons toujours pas pourquoi les ordures de Douarnenez sont détournées sur Confort, alors qu’elles pourraient aller directement (et donc sans transfert) vers Briec.
Dès lors, la situation appellerait d’autres solutions plus simples, avec un objectif clair : la réduction, à la fois des quantités et des factures.
Il faut en effet s’interroger sur l’achat d’une presse à balles devant servir quelques semaines par an (au mieux 30% du temps). Est-ce raisonnable !
A moins d’imaginer recevoir des ordures d’autres secteurs dans l’intervalle et là encore la commune serait le dépotoir qu’elle n’a jamais cessé d’être depuis près de 50 ans !
Il est enfin une autre interrogation qui nous tenaille depuis l’arrêt de l’incinérateur : la décision d’extension et de transformation a-t-elle déjà été prise définitivement, avant même toute consultation réelle ?
Tout se passe comme si l’avis de la municipalité comme celui des riverains et de la population comptaient pour du beurre…
La préfecture a déjà constitué une CLIS alors que le projet n’a pas été validé…
Une fois de plus, l’exemple venant sans doute d’en haut, on veut passer en force tout en se disant respectueux des procédures de concertation.
Mais c’est sans compter sur la vigilance des associations qui ont une autre idée de la sauvegarde de la vallée du Lochrist, zone fragile qui ne doit pas devenir industrielle.
Les deux associations invitent leurs adhérents et amis à une soirée conviviale à la salle polyvalente de Confort le 1er avril à partir de 20h.
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