Pour qui roule la CLCV ?

En prenant position publiquement pour les projets du SITOM, après avoir déposé dans le même sens (mais avec plus de nuances toutefois) lors de l’enquête publique du 9 mai au 9 juin, la CLCV tourne le dos aux principes éthiques souvent avancés par cette organisation.

Comment justifier sur le plan économique le coût de près de 2 millions d’euros des transformations prévues à Confort, sans compter les promenades inutiles et très onéreuses de la masse des déchets du Pays de DOUARNENEZ vers la petite commune de Confort (plus de 40% du gisement) ?

Comment approuver l’installation d’une presse à balles, refusée par les autres structures concernées ?

Comment ne pas prendre en compte l’avis de la population la plus concernée et des riverains qui se prononcent massivement contre le projet ?

Comment ne pas insister d’abord sur la prévention et la réduction ainsi que sur la facturation en fonction du volume (ou du poids) des déchets générés ?

Comment ne pas rappeler qu’il n’y a pas si longtemps, la CLCV se prononçait à mots couverts pour un nouvel incinérateur de 50 000 tonnes sur l’Ouest-Cornouaille, chaussant déjà les bottes du SITOM ? (alors que sur son site l’incinération est présentée comme « la solution la plus mauvaise et la plus coûteuse » ?

En réalité, la CLCV se range, dans ce dossier, du côté des autorités, loin de la bataille concrète du terrain. Elle roule pour Douarnenez, pour le confort de ses élus atteints du syndrome du « NIMBY ».

On croyait être en droit d’attendre un autre comportement d’une association qui se déclare volontiers attachée à la défense de l’environnement et du développement durable… mais il y a loin de la coupe aux lèvres.

Espérons que les citoyens sauront décrypter cette opération de communication et que la Municipalité de Confort ne se laissera pas dicter ses choix par des voix étrangères à la commune.