Semaine de la réduction des déchets: Peau de chagrin Retour
[29 octobre 2007]

Le SITOM de l'ouest Cornouaille avait invité les diverses associations impliquées d'une manière ou d'une autre dans les questions d'environnement à une présentation de la « journée de l'éco-consommation et du jardinage responsable » action phare ( et ultime?) qui s'inscrit dans la « semaine de la réduction des déchets » organisée au plan national du 3 au 11 novembre2007.

Les animateurs environnement des 3 communautés de communes adhérant au SITOM (Douarnenez, le Cap et le haut Pays bigouden),ont travaillé depuis l'été sous l'autorité du directeur du SITOM pour présenter des actions concrètes en faveur de la « prévention », c'est à dire en amont des collectes et traitements.

Si la bonne volonté des acteurs n'est pas en cause (ils font avec ce qui leur est donné et ce n'est pas grand chose), il faut bien reconnaître que l'opération ne devrait pas avoir beaucoup d'incidence réelle sur la réduction de la masse des déchets produits, parce que les problèmes essentiels concernant les ordures ne sont pas, une fois de plus, assumés par les responsables des décisions, c'est à dire les élus.

Sans doute, apprendre au consommateur à mieux choisir ses achats, à faire lui-même son compost plutôt qu'à porter les déchets verts à la déchetterie, à moins utiliser de pesticides, en somme à veiller à moins polluer, est-il une excellente chose... encore faudrait-il attendre des instances en charge des déchets une politique nouvelle dans ce domaine et chacun sait qu'on en est loin.

La première mesure efficace serait pourtant la redevance incitative favorisant les « bons trieurs » au détriment des « indifférents » pollueurs. On sait qu'aujourd'hui ce sont les « militants écolos », très motivés, qui paient pour les autres (ils font l'effort désintéressé, mais paient en plus comme ceux qui jettent tout).

La seconde mesure concernerait les investissements à long terme (centre de tri , recyclerie, recyclage maximum, méthanisation des bio déchets, inertation des déchets ultimes...) Or, les mêmes qui aujourd'hui lancent cette opération, qui risque de n'être que de la communication, viennent de faire des choix contraires en s'engageant, comme tout le département, pour 20 ans en faveur de l'incinération...

La troisième mesure, sans doute la meilleure, serait de rapprocher le citoyen-consommateur des centres de décision et non de l'éloigner encore davantage: Pour contrôler et participer au processus, il faut que ce dernier soit à sa portée: Il faut en finir avec les poupées russes et la dilution des responsabilités (aujourd'hui: Département, SYMEED, Syndicats de communautés de communes, qui sont autant de structures empilées et désincarnées).

Au-delà de l'opération ponctuelle prévue, combien faudra-t-il d'années avant que se lève une nouvelle génération capable de faire autre chose que de remplir des tonneaux de Danaïdes?