Les paradoxes de la rentrée dans l'Ouest-Cornouaille Retour
[22 août 2006]

Commençons par les bonnes nouvelles :

On apprend, à la lecture du rapport annuel déchets du Cap-Sizun que pour la première fois en 2005 la quantité de déchets incinérés en provenance de la communauté de communes du Cap a été inférieure à 5 000 tonnes, ce qui en fait le gisement le plus faible des 3 communautés du SITOM. C’est bien, mais il est encore possible de mieux faire, car si nous sommes les meilleurs, c’est qu’au royaume des aveugles les borgnes sont rois ! En effet, le retard continue pour les autres secteurs, le Haut Pays Bigouden, par exemple, qui bien qu’ayant le centre de tri des «propres et secs» sur son territoire refuse toujours de passer aux «sacs jaunes»…
Quant à Douarnenez, elle approche des 50% du gisement brûlé à Confort.

La lecture du document cité plus haut nous apprend qu’il «n’existe ni dispositif de collecte spécifique, ni estimation séparée des déchets banals des entreprises», ce qui pose à la fois un problème de mesure des quantités réelles produites par les ménages, et une difficulté de calcul de financement, c'est-à-dire que ce sont les contribuables dans leur ensemble qui paient à travers la taxe. A quand le paiement en fonction du poids ou du volume des ordures produites, comme le voudrait un service équitable ?

Mais la palme revient une nouvelle fois au SITOM, jugez-en :

A la fermeture de l’incinérateur, on a cru entendre des grands cris, car les usines de Briec et Concarneau étant arrêtées également pour travaux de mises aux normes, on allait devoir exporter nos déchets à 300km, ce qui était contraire au principe de proximité…
Or on a appris récemment que le contrat liant le SITOM à l’entreprise Seché-Environnement de Changé (53) courait jusqu’à la fin de l’année, même si les usines précitées ont repris leur fonctionnement….Il paraît même que c’est (apparemment) moins cher que l’incinération !
Reste une question : comment sera comblé le «vide de four» des 2 usines Finistériennes et qui sera appelé à payer la différence ?

En attendant, il paraît que le SITOM a proposé au préfet un dossier pour les stocks de mâchefers répandus à la fois sur le site et sur les «parcelles adjacentes» (réponse du SITOM reçue le 17 août à la SAUVAL (26 juin)). Quand au contenu de ce dossier, pas un mot !

Vous qui passez à Menez Gourret, vous pouvez constater que l’ancien incinérateur continue de rouiller sur place, huit mois après sa fermeture…