Noces rouges Retour
[07 septembre 2007]

Jeudi 6 septembre se tenait à Trégunc une réunion du Conseil du SICOM (traitement des ordures) pour examiner la demande d'adhésion du SITOM (Douarnenez) après de longues, laborieuses(et finalement vaines) tractations avec le SIDEPACQ (Quimper).

Parmi les 3 solutions présentées, Le SITOM pouvait rester « Client », ou devenir « Adhérent » ou enfin « fusioner » pour former une nouvelle entité avec le SICOM, c'est la seconde solution qui a eu la préférence: le mariage se fera entre SICOM et SITOM mais ce dernier sera aussitôt dissous et il ne restera qu'une seule structure, un peu plus grosse: le SICOM qui aura fait comme la mante religieuse, avalé le partenaire après l'union!

Le SICOM peut se féliciter de cette transaction toute à son avantage: il ajoutera 58000 habitants aux quelques 137 OOO de son secteur, ce qui élargit les possibilités, sans compter les indemnités afférentes...et surtout il envisage avec soulagement un partage de son endettement (énorme de 23 millions) à comparer avec les 3 du SITOM. Il espère aussi des économies d'échelle avec une baisse des contributions des ménages de l'ordre de 10% après une hausse de 25% cette année..

La présidente du SICOM s'est félicitée de l'aubaine que constitue la perspective de disposer à terme d'un véritable centre de stockage avec « enrubannage », qu'il aurait fallu créer à Concarneau!
Rappelons que le SICOM dispose déjà de 3 plates formes de transfert (sans stockage).

Mais, évidemment, outre le vide éventuel créé par le Hara-Kiri du SITOM, comme dans tout mariage qui se respecte, il y a aussi quelques tares familiales, ou des cadavres dans le placard: ici il s'agit des vieux mâchefers répandus sans discernement dans tous les coins du Cap-Sizun et qui risquent un jour de faire parler d'eux . Deux intervenants se sont inquiétés des conséquences éventuelles et ont souhaité des avis juridiques pour éviter d'avoir à payer le prix fort à l'avenir.

Reste la situation à Confort-Meilars: L'incinérateur arrêté depuis près de 2 ans n'est toujours pas démantelé et, évidemment, le site qui aurait dû retrouver son aspect d'origine n'a pas été débarrassé des vieux détritus accumulés depuis 30 ans... Désormais après la disparition du SITOM qui sera responsable de cet état des lieux déplorable?

L'association SAUVAL ne cesse de réclamer une clarification des objectifs et un peu d'ordre dans tout ce fatras d'incohérences:
Comme l'a précisé le Conseil municipal de Confort-Meilars et la communauté de communes du Cap Sizun, le stockage doit se faire auprès du centre de traitement, pour un pilotage précis et un suivi correct. Par ailleurs, avant toute transformation des lieux à Confort il faut une remise à plat et une évacuation des vieux mâchefers polluants répandus sur le site et alentour.

Dans cette affaire, comme souvent, on procède par a-coups, au jugé, selon les opportunités.
Avant décision définitive, ne faudrait-il pas que les autorités imposent un examen approfondi des solutions plus cohérentes entre les instances concernées au premier chef, le SIDEPACQ, le SICOM, le SITOM et peut-être aussi le Pays Bigouden Sud ? Que fait le SYMEED? Que fait le Conseil Général? Que fait la Préfecture ?