Le blockhaus dans la prairie... Retour
[09 juin 2008]

Les promeneurs du dimanche, tout comme les pêcheurs, ont pu être surpris en apercevant l'énorme chantier de béton et d'acier à deux pas de la rivière du Lochrist en Confort-Meilars.

Il y avait d'abord eu le grattage de la couche de vieux mâchefers, répandus sans vergogne depuis des décennies sur le site, pour en faire des talus autour de la future plate forme où devraient être entreposées dès juillet prochain, les balles d'ordures ménagères du pic de l'été, à cause des touristes nous dit-on...

Il y eut ensuite le démontage de la cheminée et de la partie rajoutée pour le « traitement » des fumées d'incinération avant le désossage des bâtiments (sauf le hall pour la réception provisoire des déchets pendant les travaux.

Les riverains, qui n'ont guère été ménagés depuis 30 ans, ont été soumis durant des mois aux martelements et autres bruits d'engins divers présents sur le site.

Au final, cette zone fragile est aujourd'hui bouleversée, bétonnée et toujours aussi polluée.

Car les visiteurs curieux peuvent constater la présence de détritus divers, à même le sol, les ouvertures énormes au dessus des anciennes fosses (alors que la réception des ordures devrait se faire dans un lieu confiné) les abords humides et non stabilisés le long du ruisseau comme de son affluent qui longe les limites Est.

Et tout cela pourquoi?

Parce que les autres communes et notamment la ville de Douarnenez, sont atteintes du syndrome du NIMBY. Elles ne veulent pas de ce type de structures chez elles, mais elles plébiscitent le choix de Confort qui , de fait, conservera sa qualification de « Capitale des Ordures de l'Ouest-cornouaille! » (Sigle COLO!)

Et on évitera de parler des dépassements de coûts, inévitables, et des aberrations, d'ailleurs reconnues aujourd'hui par de nombreux observateurs, du type des promenades de déchets de Douarnenez ou du haut Pays Bigouden, vers Confort, pour aller ensuite à Concarneau!

Combien d'erreurs faudra-t-il encore commettre, combien d'années faudra-t-il attendre avant de retrouver du bon sens et comprendre qu'une gestion de proximité serait largement préférable à un pilotage à distance, à la fois pour des raisons économiques , pour la prise de conscience nécessaire et, en définitive, pour la sauvegarde de l'environnement.