La ballade des vieux mâchefers de Confort à Pouldreuzic Retour
[14 mai 2003]

Pendant que se déroule la concertation sur le traitement des déchets d'autres évènements se produisent dans la discrétion.
(La mairie de Confort a été prévenue le jour même par fax!).

C'est ainsi que des riverains attentifs ont pu repérer dès lundi matin la valse des camions entre l'usine d'incinération de Confort-Meilars et la décharge du Méot en Pouldreuzic, alors que le SITOM organisait une visite d'usine de méthanisation à La Varennes-Jarcy en Région parisienne…

Rappelons que le stock de vieux mâchefers datant d'avant 1999 et entassé en toute illégalité à même le sol à l'air libre a été criblé et analysé et il en a été conclu que désormais il était PRESQUE possible de le classer en V pour "valorisable" malgré un taux d'imbrûlés supérieur à la limite de 5% et un COT dépassant les normes admises…

Il aurait normalement dû être transféré dans une décharge contrôlée de classe 2 (CET2), ce qui n'est pas le cas de la décharge brute de Pouldreuzic. Mais personne ne peut plus s'étonner de constater des opérations de ce type, fort nombreuses dans le passé, mais que l'on croyait désormais abandonnées au nom du principe selon lequel nous ne voulons plus laisser de pollutions aux générations suivantes! Mais dans cette affaire il y a un autre aspect non négligeable concernant le coût de l'opération (de l'ordre de 100 M de francs dont 20M pour le transport et le ragréage, donc la coquette somme de 80 M de francs (6M d'Euros) pour "recevoir" les vieux mâchefers…

Or de deux choses l'une: ou bien ces mâchefers sont considérés comme presque inertes (thèse du SITOM et de la préfecture) et alors non seulement le SITOM ne doit rien mais il doit récupérer de l'argent pour céder ces matériaux "valorisables", ou bien ces mâchefers sont polluants (thèse de l'association) et il faut les transférer dans un CET2. Dans les deux cas il y a bien un problème autour de l'addition. En fait en acceptant de payer la somme demandée par la communauté de communes du Haut pays Bigouden le SITOM reconnaît implicitement que ces matériaux ne sont pas inertes. CQFD.

L'association SAUVAL, en lien avec l'OCE a saisi le tribunal administratif pour essayer de sortir de cette situation malsaine. En attendant le risque est grand d'ajouter une dose de pollution supplémentaire à une décharge qui en contient déjà suffisamment au point de polluer pendant de nombreuses années un environnement que les associations considèrent comme fragile.

Pour l'association SAUVAL
Le président, J. HERVE