I-Définition

Une station de transfert est une installation permettant de réaliser une rupture de charge et de transporter les déchets sur de grandes distances dans de bonnes conditions économiques. Les ordures ménagères provenant des camions de collecte sont transbordées dans des véhicules de grande capacité qui évacuent les déchets vers le centre de traitement. Les déchets ne sont pas stockés sur le site mais évacués tous les jours.

II-Les différents types d’installation

1-Stations de transfert routier avec fosse de stockage

Ce type d’installation convient pour des apports de 60 à 300 tonnes par jour et même davantage. Le procédé de chargement, dans ce genre de station peut alimenter soit des containers déposés à terre et repris ensuite par des véhicules équipés de bras hydrauliques, soit des semi-remorques.
La charge utile d’un container de 30 m3 est de l’ordre de 10 tonnes et celle d’un semi-remorque de 80 m3 est de plus de 25 tonnes.

2-Stations de transfert routier avec compactage

Un compacteur est un appareil qui comprime les déchets dans un container entièrement fermé au moyen d’un poussoir ou d’un piston à mouvement alternatif. Ce type d’appareil permet d’obtenir des réductions de volumes importantes, notamment pour les déchets industriels banals. Cette formule est retenue pour des capacités de l’ordre de 100 à 200 tonnes par jour.
Le déchargement des véhicules de collecte s’effectue à partir d’un quai surélevé, directement dans une trémie qui alimente la chambre de compaction de l’appareil qui est couplé au container. Le compacteur et sa trémie d’alimentation peuvent se déplacer sur des rails pour remplir successivement plusieurs containers disposés les uns à côté des autres.
Une variante de ce type de station de transfert est d’utiliser une semi-remorque de grande capacité à la place des containers de 30 m3. Cette méthode permet d’améliorer la productivité de l’installation et de réduire le nombre de véhicules chargés de l’évacuation.

3-Stations de transfert routier à chargement par gravité

Cette installation est la plus simple de toutes. Son coût d’investissement réduit, tant en infrastructure qu’en matériel, et son mode d’exploitation très souple en font l’une des installations les mieux adaptées aux secteurs ruraux à faible densité de population. Il s’agit d’un centre de regroupement des ordures ménagères pour une capacité ne dépassant pas 50 à 80 tonnes par jour.
Une telle station de transfert se compose essentiellement d’une plate-forme surélevée de 3 mètres par rapport au niveau du sol. Cette plate-forme est accessible aux véhicules de collecte au moyen d’une rampe d’accès. Les bennes de collecte déversent leur contenu directement depuis la plate-forme dans des containers de grande capacité. A mesure de leur remplissage, les containers sont simplement bâchés et chargés sur un véhicule équipé d’un bras hydraulique. A noter que ce type de transfert évite toute manipulation de déchets et permet, par l’utilisation de trémies, de limiter les envols lors du vidage des véhicules de collecte.
On peut également relier chacune des trémies via un groupe hydraulique commun à une semi-remorque à FMA (Fonds mouvants alternatifs ) ( PTRA 38 à 44 tonnes et volume utile 85 à 90 m3 )

III-Les choix possibles pour l’Ouest Cornouaille ( hors CC PBS )

A partir du 28 décembre 2005, date de la fermeture annoncée de l’UIOM de Confort Meilars , nos ordures ménagères non recyclées iront combler le vide de four de l’incinérateur de Briec. En conséquence, chaque communauté de communes, actuellement membre du SITOM, devra rapidement identifier la méthode d’acheminement des déchets la plus économique.

Deux scénarios possibles :

Scénario n°1

Transformation de l’UIOM de Confort Meilars en Centre de transfert pour l’ensemble des 3 Communautés de Communes.

Pourquoi y sommes nous opposés ?

•le barycentre des 3 CC ne se situe toujours pas à Confort Meilars mais plutôt aux environs de Pouldergat.
•la situation de Douarnenez par rapport à Briec exclut, à l’évidence, un aller retour sur Confort ( 22 kms) avant de rejoindre l’incinérateur à 30 kms environ. D’autre part, selon les calculs de l’ADEME, la distance de Douarnenez à Briec ne justifie pas, économiquement parlant, un centre de transfert
•transformer le site de l’UIOM en centre de transfert n’est pas obligatoirement plus économique que de construire un centre neuf ( une étude chiffrée sérieuse est à faire)
•l’augmentation significative du trafic poids lourd (1400 tonnes/mois de déchets au minimum), dans le bourg de Confort fraîchement aménagé, entraînera des dégradations pour les routes et des nuisances nouvelles pour les habitants du centre bourg en particulier.
•ces derniers n’acceptent plus que leur commune serve de dépotoir aux communes voisines comme cela a été le cas pendant plus de 50 ans

Scénario n°2

Chaque communauté de communes gère séparément la collecte de ses déchets et les transfert vers le site de traitement de Briec.
Aménagement d’un centre de transfert dans une déchetterie

Pourquoi y sommes nous favorable ?

•la coexistence d’une déchetterie et d’un centre de transfert est tout à fait possible ( de nombreuses réalisations en témoignent)
•la facilité d’accès : toutes les déchetteries ont été installées sur des sites compatibles avec la circulation des gros porteurs
•le tonnage de déchets de la CC du Cap Sizun ( 5 à 6000 tonnes ) et celui de la CCHPB ( 4 à 5000 tonnes ) sont tout à fait adaptés aux stations de transfert à chargement par gravité (secteurs ruraux à faible densité de population)
•avantage de ce type de station :
coût d’investissement réduit
mode d’exploitation très souple
aucune manipulation de déchets

.motivation plus grande à réduire la production de déchets. En effet, les efforts de tri des habitants de chaque CC seront enfin concrétisés par la baisse du tonnage résiduel à traiter.

Remarque :

La situation de la déchetterie de Pont Croix, au barycentre de la CC du Cap Sizun, nous semble tout indiquée pour recevoir ce centre de transfert. Bien sûr, tout autre emplacement dans cette commune peut être étudié...