La SAUVAL porte plainte contre X
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[mai 2001]

Après avoir visité les structures de l’usine d’incinération, la CLIS (Commission locale d’information et de surveillance de l’usine d’incinération des ordures ménagères de Confort-Meilars) s’est réunie avant-hier à la mairie.
A l’issue de cette réunion, l’Association de sauvegarde de la vallée de Lochrist (SAUVAL) a signalé au secrétaire général de la préfecture qu’elle avait décidé de porter plainte contre X.
Au cours de la visite de l’usine d’incinération, les membres de la CLIS ont pu constater «certaines améliorations apportées ces derniers mois (traitements des fumées, installation d’un hall de réception des camions)».
«Cependant il reste de gros travaux à réaliser, notamment au niveau du déblaiement des anciens mâchefers qui sont en place depuis des dizaines d’années, le traitement des eaux qui sont directement déversées dans le ruisseau de Lochrist, la couverture des sacs de résidus de fumée et des mâchefers récents qui sont toujours à l’air libre, l’installation d’une clôture, la décontamination du site, la réduction du bruit...»

Travaux avant la fin de l’année
M. Hugues Tupin, le tout nouveau président du SITOM, le syndicat responsable du fonctionnement de l’usine, s’est engagé à réaliser d’urgence certains travaux avant la fin de l’année, à pratiquer des mesures de dioxines et à tenir les riverains et la population informée, ce qui, pour les membres de la SAUVAL, «constituerait une nouveauté par rapport au passé».
Mais au cours de cette réunion, les plus importantes divergences sont apparues au niveau de l’avenir. Toujours d’après les membres de la SAUVAL, «il apparaît que le SITOM s’en tient à ce qu’il appelle une réhabilitation de l’usine alors que c’est en fait de la construction d’une nouvelle unité qu’il faudrait parler.
Une nouvelle fosse plus importante, un nouveau four pouvant traiter les boues de station d’épuration, bref, une nouvelle usine avec valorisation, qui produira de l’électricité ou de l’eau chaude et tout cela dans le même périmètre sur une zone très sensible, située dans un bassin versant où chacun reconnaît qu’il n’est pas judicieux d’implanter un tel complexe puisqu’aujourd’hui les autorisations pour la construction d’une telle usine ne seraient pas délivrées.»

Concertation avec la population
Pour la SAUVAL, comme pour les autres associations de défense de l’environnement, «il est indispensable de mettre à l’étude un nouveau projet sur d’autres sites possibles, en évitant de recommencer les mêmes erreurs qu’en 1973, en engageant, par exemple, une large concertation avec la population concernée afin de trouver les solutions les mieux adaptées et les plus fonctionnelles, sinon on peut s’attendre à de rudes batailles dans les mois à venir.»
Les «rudes batailles» s’annoncent juridiques puisque M. Joseph Hervé, en sa qualité de président de la SAUVAL, a décidé de passer la vitesse supérieure et a annoncé qu’une plainte contre X pour mise en danger de la santé d’autrui, ainsi que pour les pollutions multiples de la vallée du ruisseau de Lochrist qui durent depuis 28 ans et qui concernent l’air, l’eau et les sols, avait été déposée.