par Claire Avignon
Lors des rencontres scientifiques de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset), la directrice de recherche à l’Inserm Sylvaine Cordier a présenté les premiers résultats de travaux qu’elle mène avec l’Institut européen des génomutations (IEG) de Lyon et l’Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets) concernant l’«exposition à la pollution issue de l’incinération des ordures ménagères et du trafic automobile et le risque de malformations de l’appareil urinaire». Un risque qui «augmente en fréquence mais dont peu de facteurs de risques sont connus».
Portant sur 314 cas diagnostiqués entre 2001 et 2003 dans la région Rhône-Alpes, l’étude montre un accroissement du risque de ces malformations chez les femmes considérées comme les plus exposées aux dioxines provenant de l’incinération d’ordures ménagères. Cette exposition aux émissions gazeuses et aux dépôts particulaires de dioxines a été évaluée au premier trimestre de la grossesse, au domicile et au travail pour une partie des cas, à l’aide d’un modèle prenant en compte divers paramètres (mesures d’émissions en sortie d’usine, hauteur de cheminée, topographie, etc.).
Selon la chercheure, «des évaluations complémentaires à d’autres polluants atmosphériques sont nécessaires pour l’interprétation de ces premiers résultats.»
Les données concernant le trafic routier n’ont pas encore été analysées. |