AGENDA 29 (novembre 2006)
Les élus du Finistère :
-s’empoisonnent avec l'incinération des ordures ménagères,
-s’enlisent avec la mise en décharge (CSDU classe 2) des résidus.
1996-2006 : Plan Départemental de gestion des déchets
Solutions : incinérateurs + décharges (2).
2006 : Capacité d'incinération :
300 000 tonnes par an, donc ce qui ne laisse aucune place aux solutions alternatives.
20 juillet 2007 : nouveau Plan Départemental avec 4 incinérateurs en service :
Cela nécessitera le maintien du gisement actuel des déchets, 300 000 tonnes par an, en dépit de tous les efforts des consommateurs/citoyens pour réduire et trier leurs résidus.
La France ayant signée la convention de STOCKOLM, en 2005, sera obligée d'effectuer de nouveaux travaux pour respecter les nouvelles normes en 2016, la technique actuelle sera totalement obsolète : QUID de leur avenir ?
Dorénavant nos incinérateurs théoriquement aux normes européennes de 1992 (en 2006) peuvent incinérer les déchets classés « dangereux » par l'Europe :
- déchets industriels spéciaux (huiles, PVC, etc...),
- déchets de soins infectieux (hôpitaux, etc...) dont on retrouvera les traces dans les rejets des incinérateurs.
Le FINISTERE a pris le chemin de la facilité en écoutant la filière des profits.
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Dès qu'un site accueille une installation de traitement ou de stockage (même provisoire) des déchets : cette nouvelle activité ne permettra jamais le retour de cette zone à des conditions normales d'environnement : Plougoulm, Confort-Meilars, Lézinadou, etc... en sont les illustrations.
Aucune disposition n'a été prise pour la dépollution ou la remise en état : démission totale des politiques.
De toute évidence les autres sites (Carhaix, Concarneau, Briec, etc...) subiront le même sort dans un avenir proche : on ne peut pas enlever l'impact sanitaire et environnemental de ces installations.
Dès à présent ACTIOM réclame la création de commissions d'indemnisation « ad hoc » pour la réparation des dommages actuels et à venir, tant auprès de la population qu'auprès des agriculteurs dont les troupeaux iront à l’équarrissage (mi-juin 2008 autour de Carhaix) au taux actuel d'absorption de la dioxine par les bovins.
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Depuis le 28 décembre 2005 les usines d'incinération du Finistère sont réputées répondre aux normes européennes de 1992. Au lieu d'une approche concertée les 4 syndicats de gestion des incinérateurs ont choisi 4 approches technico-commerciales et politiques différentes qui ont, bien entendu, pour conséquences des coûts exorbitants. Concarneau et Briec ont fait, à cette occasion, l'objet d'importants travaux de réhabilitation.
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CHANTIERS DE MISE AUX NORMES
BREST (140 000 tonnes par an) : la solution de filtrage des fumées en KIT ne nécessite pas d'arrêts notables de l'activité, mais les résultats ne sont toujours pas disponibles à ce jour (octobre 2006).
BRIEC (70 000 tonnes par an) : l'usine était déficiente suite à plusieurs accidents d'exploitation (explosion du séchoir à boues en 2003, etc.. .).Les travaux effectués correspondent à la remise en état pour plus de 50 % des 13 millions d'euros du chantier. Une part importante de la facture devrait être prise en compte par l’assurance « risques industriels » de l'exploitant.
Là comme à Brest les résultats ne sont pas accessibles. ACTIOM a demandé à la Préfecture une réunion de la CLIS.
CONCARNEAU (50 000 tonnes par an) : cette usine a nécessité les plus importants travaux de remise en état : facture totale 23 millions d'euros alors qu'une mise aux normes seule coûte 6 millions d'euros.
Le SICOM gestionnaire a choisi d'investir pour le maintien à long terme de l'usine et ainsi a refusé de constituer un super syndicat avec le SITOM et le SIDEPAQ . L'usine de Briec sera hors d'usage avant celle de Concarneau.
CARHAIX (35 000 tonnes par an) : usine mise aux normes en 2000 avant qu'elles ne soient imposées en 2002. La mise aux normes s'est faite sans arrêt de l'usine pour un coût raisonnable (1,15 millions d'euros). Très bonne opération. ACTIOM considère cette usine mise aux normes depuis 6 ans comme le modèle de l'avenir des 3 autres en matière d'amélioration de l'impact sanitaire et environnemental des incinérateurs. On constate dans la recherche de la DIOXINE du lait des cheptels alentours que l'amélioration n'est pas flagrante ; au contraire on constate une augmentation régulière du taux de dioxines en fonction du temps passé dans la zone des retombées.
Il n'y a jamais eu d'analyse des sols et l'analyse des rejets gazeux relève toujours du même scénario : date du contrôle, laboratoire et matières brûlées choisies par l'exploitant (48 heures de délai).
La DRIRE pourrait, à tout moment, effectuer les contrôles inopinés. De plus, la dioxine émise avant la mise aux nonnes n'a pas été éradiquée du paysage, loin de là !
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LES DECHARGES
La mise aux normes (européennes de 1992) ayant nécessité la fermeture partielle des installations d'incinération en 2006, les déchets (y compris ceux des déchetteries) sont partis vers les centres d'enfouissements « privés » (seuls capables de répondre à toute demande instantanée : les entrepreneurs privés anticipent leurs profits) de la Mayenne (Laval).
Cette opération dans sa totalité revient globalement 20 % moins chère que les traitements en Finistère: les contribuables adhérents au SIDEPAQ et au SICOM auraient du constater une diminution de leur taxation : la fermeture de l'usine aurait dû en diminuer les coûts d'exploitations.
Malgré les réactions virulentes au sein du Conseil Général à la suite de la révélation des 11 sites potentiels d'enfouissement des déchets par ACTIOM le 9 octobre 2005 « l'urgence des CSDU classe 2 » est restée au point mort pour cause de campagne électorale en 2007, tout au plus observe t'on des prélèvements pour analyses géologiques sur les sites de Plouvorn, Scaër et Guilligomarch.
La définition actuelle (française) du déchet ultime étant tellement floue qu'il y a lieu d'être extrêmement circonspect sur le choix des sites : le profit de certains ne doit jamais prévaloir sur l'environnement.
ACTIOM rappelle:
•la création d'un site ne peut être décidé sans l'accord de la population concernée,
•l'exploitation d'un tel site ne peut se concevoir sans un contrôle strict et indépendant de l'exploitant (CLIS en version améliorée) en appliquant sans attendre les directives européennes (la réglementation française suivra par la force des choses !) :
1er janvier 2005 : aucun fermentescible,
1er janvier 2006 : aucune voiture, électroménager, ordinateur, etc...
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LA NEBULEUSE DES POUVOIRS
On a organisé des structures de Pays sans aucune réalité légitime : qui représente quoi ? Et avec quelle mandature ?
Les responsabilités en matière de déchets déjà très floues deviennent carrément opaques.
Toutefois les coûts de fonctionnement ne seront pas diminués car de nouvelles indemnités seront à verser et les anciennes augmentées de 25 %.
Seul l'industriel exploitant voit sa liberté d'action s'améliorer au détriment « in fine » du contribuable, seul à payer (par ses impôts) dans tous les cas.
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